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1910. Un des combats de Rosa Luxemburg contre le courant réformiste a été la défense du 1er mai ...

Un des combats de Rosa Luxemburg contre le courant réformiste a été la défense du 1er mai. Comme le montre ce court compte-rendu d'un article d'un représentant de ce courant, du Congrès du SPD à Leipzig en 1909 dans le journal "Mouvement socialiste". (Il donnera lieu à un texte fondamental de défense et illustration de ce jour international de lutte,  écrit à l'approche du déclenchement du conflit mondial en 1913).

Les Résultats du Congrès de Leipzig 
Par Robert Schmidt. 
 
(Sozialistische Monatshefte du 7 octobre 1909) Le congrès de Leipzig a été un triomphe réformiste. Robert Schmidt le proclame et s'en réjouit. Il examine la portée des discussions qui ont eu lieu et des résolutions qu'on a votées. Il explique d'abord que la division des membres de la fraction parlementaire et du parti sur la question de l'impôt sur les successions s'explique par des raisons doctrinales, et non par des raisons de tactique. C'est pourquoi la conclusion des débats, le rejet de la proposition d'obstruction parlementaire proposée par Kautsky, ont eu un sens théorique ; ils ont montré l'attachement de la social-démocratie aux méthodes parlementaires. 
 
Pour la manifestation du 1er Mai, il est heureux, dit Robert Schmidt, qu'un accord soit intervenu entre le parti et les syndicats, l'intervention extrémiste de Rosa Luxemburg n'a pas été entendue, pas plus que la proposition de Kautsky, demandant que le salaire des ouvriers travaillant le 1er mai soit réservé à la constitution d'un « fonds du 1er  Mai ». 
 
Robert Schmidt examine ensuite les autres résolutions, dont on a lu le texte dans l'article de H. Muller que le Mouvement Socialiste publie sur le Congrès, il renouvelle sa satisfaction réformiste. 
 
Dans le même numéro des Sozialistische Monatshefte, W. Schröder examine la situation du parti après le congrès de 1909. Il est moins affirmatif que Robert Schmidt. Il se demande si vraiment le révisionnisme a triomphé sans conteste. Il ne dit ni oui ni non. Il se félicite simplement que le parti ne soit pas attaché à aucun dogme et qu'il ne s'embarrasse pas de doctrine. Il préfère la pratique à la théorie. Mais encore une fois, quelle pratique? 
Schröder ne le dit pas. Il entend évidemment la pratique réformiste démocratique. Comme tous les révisionnistes, il n'a aucun sens de ce que doit être une politique socialiste. 
 
https://archive.org/stream/mouvementsociali26pari/mouvementsociali26pari_djvu.txt
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